Monastère des Récollets (ancien collège Mistral)
1729Présentation
Le monastère sur un dessinde
la fin du XVIIIe siècle
La retracer, c’est se plonger dans le dédale des implantations successives, et expulsions éventuelles, de certaines des nombreuses congrégations religieuses présentes à Arles jusqu’au XIXe siècle.
C’est aussi évoquer les établissements d’enseignement, et la « question scolaire » qui ne trouvera sa solution qu’au tournant du XXe siècle.
Histoire de la ville, certes, mais en résonance avec l’histoire nationale : Révolution, émergence de l’enseignement laïque ou encore séparation entre l’Eglise et l’Etat.
Histoire
Les pères de l’Observance (ordre issu des franciscains) quittèrent Trinquetaille en 1463 pour s’installer dans le Bourg-Neuf où ils construisirent un couvent en 1479.
Au début du XVIIe
On les appela alors récollets (du latin recollecti signifiant recueillis).
Le pape Clément VIII, relayé par le provincial de l’ordre, assigna à ces derniers les maisons d’Arles et d’Avignon. Il fallut donc expulser les observantins qui ne voulaient ni se réformer, ni céder la place.
En 1729 fut achevés la construction de nouveaux bâtiments et le couvent compta jusqu’à vingt huit religieux. Mais il n’était plus que cinq à la Révolution lorsque le monastère fut vendu comme bien national.
Les bâtiments furent alors largement détruits, ou utilisés à diverses fonctions utilitaires.
En 1823, les carmélites, chassées à la Révolution, reviennent à Arles.
Ne pouvant récupérer leur ancien couvent, elles s’établissent dans celui laissé par les récollets et le restaurent.
L’église reconstruite est bénie en 1843. Mais la congrégation est à nouveau chassée de la ville par les mesures anticléricales, à la fin du siècle.
L’ancien couvent devient propriété de la ville en 1903, qui en fait en 1907 un collège en remplacement de celui désormais occupé par le Museon Arlaten de Frédéric Mistral… lequel donnera son nom à l’établissement d’enseignement en 1924.
En 2011, le collège emménage dans ses nouveaux bâtiments au nord de la place Lamartine.
Au début du XVIIe
Le monastère sur un plan de 1743
On les appela alors récollets (du latin recollecti signifiant recueillis).
Le pape Clément VIII, relayé par le provincial de l’ordre, assigna à ces derniers les maisons d’Arles et d’Avignon. Il fallut donc expulser les observantins qui ne voulaient ni se réformer, ni céder la place.
En 1729 fut achevés la construction de nouveaux bâtiments et le couvent compta jusqu’à vingt huit religieux. Mais il n’était plus que cinq à la Révolution lorsque le monastère fut vendu comme bien national.
Les bâtiments furent alors largement détruits, ou utilisés à diverses fonctions utilitaires.
En 1823, les carmélites, chassées à la Révolution, reviennent à Arles.
Ne pouvant récupérer leur ancien couvent, elles s’établissent dans celui laissé par les récollets et le restaurent.
L’église reconstruite est bénie en 1843. Mais la congrégation est à nouveau chassée de la ville par les mesures anticléricales, à la fin du siècle.
L’ancien couvent devient propriété de la ville en 1903, qui en fait en 1907 un collège en remplacement de celui désormais occupé par le Museon Arlaten de Frédéric Mistral… lequel donnera son nom à l’établissement d’enseignement en 1924.
En 2011, le collège emménage dans ses nouveaux bâtiments au nord de la place Lamartine.
Localisation
Descriptif
L'édifice sur une gravure
du XIXe siècle
Selon l’ecclésiastique et archiviste Laurent Bonnemant, le nouveau monastère (du XVIIIe siècle classique) construit grâce aux libéralités du Maréchal de Villars, gouverneur de Provence, se présentait comme « un des plus magnifiques et des plus vastes de la province ».
Détruit par d’importantes modifications à la Révolution puis à l’expulsion des Carmélites, seuls la façade du XVIIIe siècle, une partie du cloître et le clocher demeurent encore visibles.
Encore ce dernier a-t-il été privé de sa flèche et transformé en tour dotée d’un crénelage.