Mausolée du cirque
début IVe-Ier ¼ Ve s.Présentation
Pourtant destiné à la commémoration et à la pérennité du souvenir, le grand mausolée du cirque n'aura, semble-t'il, connu qu'une existence
Peut-être détruit avant même son achèvement, ses vestiges, brièvement exhumées au XXe siècle, ont disparu aussitôt dans les eaux du bassin des péniches du
canal d'Arles à Bouc.
Datant probablement de l'Antiquité tardive, l'origine et l'histoire de l'édifice demeurent quelque peu mystérieuses.
A qui fut donc destiné ce somptueux tombeau ? A une riche famille au temps d'une nécropole très prisée ? A un souverain usurpateur attiré en un site impérial au prestigieux passé ?
Seuls s'offrent à notre curiosité quelques descriptions livrées par des fouilles archéologiques dans le tissu urbain de la ville moderne.
Essai de restitution
du mausolée
Peut-être détruit avant même son achèvement, ses vestiges, brièvement exhumées au XXe siècle, ont disparu aussitôt dans les eaux du bassin des péniches du
canal d'Arles à Bouc.
Datant probablement de l'Antiquité tardive, l'origine et l'histoire de l'édifice demeurent quelque peu mystérieuses.
A qui fut donc destiné ce somptueux tombeau ? A une riche famille au temps d'une nécropole très prisée ? A un souverain usurpateur attiré en un site impérial au prestigieux passé ?
Seuls s'offrent à notre curiosité quelques descriptions livrées par des fouilles archéologiques dans le tissu urbain de la ville moderne.
Histoire
La nécropole du cirque fut importante durant le Haut-Empire.
Plus modeste que celle des Alyscamps, elle ne semble pas avoir perduré au-delà de la fin du IVe siècle ou du tout début du Ve siècle.
Les vestiges du mausolée furent découverts en 1970 lors de l'agrandissement du bassin des péniches sur le canal d'Arles à Bouc.
Malgré un état de conservation limité, une restitution très pertinente, étayée par de nombreux parallèles connus, on permit d'y reconnaître un mausolée
Les tombes aperçues lors des terrassement des fouilles laissent penser que sa construction fut tardive.
Par ailleurs, l'édifice relève d'une typologie de monuments funéraires datant des IVe et Ve s. Seule la partie rectangulaire devant la rotonde demeure actuellement sans équivalent connu.
Un sondage au pied du mur occidental a incité à proposer une datation large, située entre 300 et 425 de notre ère.
Les relevés des fouilleurs laissent penser qu'il fut détruit peu après sa construction, voire avant son achèvement. Mais qui fût le destinataire de cet imposant mausolée ?
M. Euzennat a émis une hypothèse diversement accueillie : il s'agirait du tombeau prévu pour l'usurpateur Constantin III. Celui-ci, porté au pouvoir en 407/408, résida avec ses fils à Arles jusqu'à son assassinat en 411.
Mais à cette époque, le cirque, déjà occupé par des habitations plutôt frustes, et la nécropole, plus guère utilisée, constituaient un quartier bien peu attractif pour la sépulture d'un souverain.
La période haute de sa datation, début IVe siècle, correspond à une époque à laquelle la nécropole était encore utilisée par une riche aristocratie locale.
De nombreux sarcophages de marbre en témoignent. Une famille sénatoriale aurait pu ainsi y construire sa sépulture.
Mais le débat reste ouvert...
Plus modeste que celle des Alyscamps, elle ne semble pas avoir perduré au-delà de la fin du IVe siècle ou du tout début du Ve siècle.
Les vestiges à leur découverte
Les vestiges du mausolée furent découverts en 1970 lors de l'agrandissement du bassin des péniches sur le canal d'Arles à Bouc.
Malgré un état de conservation limité, une restitution très pertinente, étayée par de nombreux parallèles connus, on permit d'y reconnaître un mausolée
Les tombes aperçues lors des terrassement des fouilles laissent penser que sa construction fut tardive.
Par ailleurs, l'édifice relève d'une typologie de monuments funéraires datant des IVe et Ve s. Seule la partie rectangulaire devant la rotonde demeure actuellement sans équivalent connu.
Un sondage au pied du mur occidental a incité à proposer une datation large, située entre 300 et 425 de notre ère.
Les relevés des fouilleurs laissent penser qu'il fut détruit peu après sa construction, voire avant son achèvement. Mais qui fût le destinataire de cet imposant mausolée ?
M. Euzennat a émis une hypothèse diversement accueillie : il s'agirait du tombeau prévu pour l'usurpateur Constantin III. Celui-ci, porté au pouvoir en 407/408, résida avec ses fils à Arles jusqu'à son assassinat en 411.
Mais à cette époque, le cirque, déjà occupé par des habitations plutôt frustes, et la nécropole, plus guère utilisée, constituaient un quartier bien peu attractif pour la sépulture d'un souverain.
La période haute de sa datation, début IVe siècle, correspond à une époque à laquelle la nécropole était encore utilisée par une riche aristocratie locale.
De nombreux sarcophages de marbre en témoignent. Une famille sénatoriale aurait pu ainsi y construire sa sépulture.
Mais le débat reste ouvert...
Localisation
Descriptif
Plan du mausolée
L'édifice était composé de deux éléments distincts formant ensemble une sorte de T.
Un corps de bâtiment rectangulaire de 38 m de long sur 17 m, contenait cinq salles à absides alternativement carrées ou semi-circulaires.
En face de ces salles, dont celle du centre était moins large, étaient placées des pièces carrées.
Une large pièce circulaire, de 17,60 m de diamètre interne et percée de quatre absidioles dans les angles, était prise dans une construction carrée de 20,50 m de côté.
A cause de l'arasement extrême des murs, mais aussi des terrassements qui étaient à l'origine de cette découverte, aucun sol ou aménagement n'ont été trouvés ni à l'intérieur, ni à l'extérieur de l'édifice.