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Caserne Calvin

1856
Présentation
Arles ville de garnison ?

Il s'en est fallut de bien des efforts, consentis par les municipalités successives, des années 1840 à la Deuxième Guerre mondiale.

Conçue à l'initiative

L'avant-coprs de la façade nord déssiné
par l'architecte Guillaume Véran

et au frais de la ville, cette caserne municipale fit l'objet de laborieuses et coûteuses tractations avec les autorités militaires.

Son nom même, d'une origine sujette à caution, a échappé aux Arlésiens...

D'une architecture soignée, de vastes dimensions, l'occupation de la caserne sera souvent remise en cause.

Au tournant du XXe siècle, et pendant quelques décennies, les équipements connaîtront cependant une activité plus conforme à leurs capacités.

Et la mémoire arlésienne en retiendra une animation particulière, des défilés pittoresques et un certain parfum d'exotisme...

Abandonnée par l'armée, progressivement désaffectée, elle sera démolie en 1974.

Histoire
Le maire Boulouvard fut le premier, en 1841, à saisir les autorités du souhait de la ville de se doter d'une caserne.

En 1843, Perrin de Jonquières renouvelle la demande de son prédécesseur,

Rassemblement de la troupe dans
la cour de la caserne

et demande à l'architecte de la ville, Guillaume Véran, de dresser les plans des bâtiments.

Le maire fait également approuver au conseil municipal le principe d'un emprunt de 300 000 F pour la réalisation de la caserne

Pas moins de neuf ans seront nécessaires pour que les édiles obtiennent satisfaction au prix de bien des exigences et contraintes, et en réduisant leurs ambitions initiales.

En 1851 le projet est finalement adopté, d'un prix estimé à 240 000 F, entièrement à la charge de la ville.

Mais ce n'est qu'en 1853 que le ministère de la Guerre donne son accord et en 1856 que Guillaume Véran peut procéder à la réception des travaux, pour un coût final de 263 000 F.

Le dépôt du 25e régiment de ligne est la première unité à à s'y installer... remplacée bientôt par une autre, puis une troisième...

Cette "valse des unités", se poursuivra, au grand dam des maires successifs, jusqu'à la fin du Second Empire.

Ce n'est qu'en 1881 que l'autorité militaire et la municipalité parviendront à un accord relatif à l'installation de deux unités de zouaves. En échange de nouveaux efforts seront consentis par la ville.

La caserne prend le nom de Calvin, probablement du surnom d'un général de brigade sous le Consulat, André Carvin, né à Marseille (1767-1802).

Au prix de nouveaux efforts, une nouvelle convention, permettra à la ville d'avoir en 1897 "son" régiment, en fait plusieurs unités successives, qui viendront s'inscrire de façon plus continue dans le paysage arlésien.

En 1928, la caserne accueille un bataillon de tirailleurs algériens jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale.

De 1940 à 1942, elle abrite une garnison d'infanterie coloniale, puis successivement des troupes allemandes – la ville est occupée fin 1942 – et des FFI, à la Libération.

Après celle-ci, ni l'armée, ni la ville, semble t-il, ne souhaitèrent remettre en vigueur les conventions passées. La caserne abrita alors divers associations et services, notamment la gendarmerie et la police.

Une pétition de commerçants, en 1964, trouva bien un écho favorable auprès du maire. Mais celui-ci posa la condition que si devait être construite une nouvelle caserne, qu'elle le soit, cette fois-ci, au frais de l'État...

Localisation

La caserne occupait le vaste quadrilatère entre l'actuelle salle des Fêtes, le boulevard des Lices, l'acuelle avenue des Alyscamps et le canal de Craponne.

Descriptif
Cette caserne de 800 places était située à l'emplacement actuel de la gendarmerie et de l'hôtel de police.

Le bâtiment principal était constitué d'un vaste corps d'environ 75 m de long sur

Vue aérienne de la caserne vers 1960

près de 25 m de large.

Il présentait en son milieu un avant-corps encadré de pilastres répétés sur chaque aile dont les extrémités était parées de chaînes d'angle chanfreinées.

Cet avant-corps portait sur un fronton triangulaire les armes de la ville au nord, et un oculus au sud.

En raison de la déclivité du terrain, le bâtiment était élevé sur trois niveaux , côté boulevard des Lices, et sur quatre pour la façade opposée.

Les baies, au nombre de 21 par étage, étaient encadrées d'un bossage à "passant un-sur-deux".

Le rez-de-chaussée, qui laissait la place à quatre porches, comptait 18 fenêtres en plein cintre, alors que celles du premier étage étaient en cintre surbaissés.

Celle des niveaux suivants étaient rectangulaires.

L'accès de la caserne depuis le boulevard était flanqué d'un corps de garde et d'un logement pour le concierge.

La poudrerie et l'atelier de confection des cartouches se trouvaient relégués à l'extrémité sud du terrain, en bordure du canal de Craponne.

Entre les deux se tenaient la cuisine, et les latrines. Les autres services, cantine, blanchisserie, ....et pas moins de sept pièces d'infirmerie, prenant place dans le bâtiment principal.

A noter enfin l'existence, à l'étage supérieur, d'une "salle d'enseignement mutuel", équipement probablement novateur à cette époque.

D'une façon générale, l'importance des locaux à usage d'ateliers, et de l'unité dans son ensemble, correspondaient aux normes d'un "bataillon de dépôt".

Ce statut, que la mairie avait du accepter, impliquait les équipements nécessaires à une grande diversité de tâches : administration, instruction, entraînement, remise en état des effets et armements,...

A la fin du XIXe siècle, la ville du même céder les haras installés dans l'ancien hôpital de la Charité, moderniser la caserne, créer un champ de tir à la montagne des Cordes.

L'armée exigea encore la mise à disposition de la Croisière comme terrain de manœuvre, la gratuité de l'eau et l'attribution de lits à l'hôtel-Dieu...

Restauration
Evenement
Visite
Edifice disparu.
Document