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Eglise Saint-Pierre-de-Montmajour

vers 1040
Présentation

Intérieur de l'église

L’église Saint-Pierre représente la première manifestation architecturale majeure de la communauté bénédictine installée sur l’île de Montmajour.

Miraculeusement conservée dans sa sublime simplicité, elle nous restitue l’un des rares exemples d’édifices religieux complets du milieu du XIe siècle.

Partiellement troglodyte, elle témoigne aussi bien de la tradition régionale d’habitat rupestre, que des procédés techniques et artistiques du premier art roman provençal.

Dans l’histoire de l’Eglise arlésienne, elle marque aussi une période de grande réorganisation, et prélude à l’imposante abbaye qui sera édifiée à partir du siècle suivant.

Histoire

Pierre tombale de Teucindemorte en 977

Abritant à l’origine quelques ermites, l’île de Montmajour, au milieu des marécages, appartenait alors au chapitre de Saint-Trophime.

En 949, Teucinde, pieuse femme appartenant à une famille aristocratique d’origine bourguignonne, récemment installée à Arles, acquiert le domaine auprès de l’archevêque Manassès.

Elle le donne alors aux religieux constitués en communauté monastique bénédictine sous le patronage de Saint-Pierre.

Ceux-ci édifient vers 1030-1050, une première église, réutilisant l’ensemble troglodyte des premiers moines, sur le flanc sud de la colline.

La communauté connaîtra rapidement renommée spirituelle et enrichissement matériel.

Localisation

L'église se situe sur le flanc sud de la colinne de Montmajour, à quelques kilomètres au nord-est d'Arles, sur la route de Fontvieille.

Descriptif
L’église, bâtie sur le flanc sud de la colline, est constituée par deux nefs parallèles avec leur abside, précédée d’un vestibule formant narthex.

Un premier vaisseau, au nord, est entièrement

Extérieur de l'église

creusé dans le rocher, y compris son abside semi-circulaire.

Une large baie de plein cintre servant d’arc triomphal est le seul aménagement de cette partie de l’édifice qui n’a reçu aucune décoration. Le sol même a conservé la beauté naturelle du rocher.

La seconde nef contiguë, est construite en appentis contre le rocher, procédé habituel de l’habitat rupestre provençal en pays calcaire.

Il s’agit d’une véritable église, avec nef, travée de choeur et abside, de faibles dimensions, correspondant à une communauté encore très réduite.

Cette nef est voûtée de plein cintre et les murs de la face sud sous-tendus de larges arcatures appareillées qui retombent sur des colonnes, toutes en remplois, et des chapiteaux.

Cette technique, caractéristique du premier art roman, se distingue par un souci extrême du décor et d’animation du volume.

Du côté nord, le mur gouttereau (surmonté de gouttières) de l’église est ouvert par trois grandes arcatures, sur la nef précédente.

Là, c’est une structure de piliers carrés appareillés, surmontés par un énorme tailloir qui forme chaînage de la construction.

L’église communique vers l’est avec un ermitage de plusieurs petites cellules entièrement creusé dans le rocher, refuge des premiers moines.

La toiture de l’édifice est couverte d’une toiture en lauses calcaires. Les quatre puissants contreforts venant épauler le flanc méridional ont été ajoutés ultérieurement, l’église menaçant de s’effondrer.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l’extérieur.

Horaires d’ouverture et tarifs : s'adresser au 33 (0)4 90 54 64 17.
Document