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Bâtiments industriels des ateliers SNCF

1845-1856
Présentation

Pignon de l'atelier des roues

Les ateliers participent à la naissance du transport ferroviaire en France au XIXe siècle.

La qualité et la modernité de ses équipements en ont fait un outil particulièrement sophistiqué et performant dans le domaine de la construction mécanique.

Par ailleurs, l’entreprise a suscité et conservé dans le paysage social et économique arlésien une empreinte forte, bien au-delà de son emprise domaniale.

Aujourd’hui, après quelque vingt-cinq ans de mise en sommeil, la friche industrielle est investie d’un nouvel avenir.

On y redécouvre alors un bâti aux proportions, aux volumes impressionnants, et non dénué d’élégance architecturale.

Si une partie apparaît en bien mauvais état, certaines structures s’avèrent suffisamment saines pour se prêter, après réhabilitation, aux projets les plus audacieux.

Histoire
L’histoire des ateliers débute en 1843.

La décision de leur construction intervient suite à l’approbation des statuts de la société concessionnaire de la ligne Avignon-Marseille, constituée

Entrée des ateliers au
début du XXe siècle

par Paulin Talabot.

Les activités de l’entreprise démarrent dès 1848 avec l’objectif de pourvoir à tous les besoins de la voie nouvellement créée et de ses matériels.

L’essor et la concentration des réseaux ferroviaires imposeront aux ateliers plusieurs mutations.

Entre 1852 et 1857 émerge la Compagnie du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) et les nécessités de gérer tout un réseau.

Les installations sont agrandies et complétées, et, dans un deuxième temps, adaptées à une redistribution fonctionnelle des tâches.

Ainsi, en 1864-1865, l’atelier d’entretien des wagons est transféré à Nîmes, laissant l’est du site d’Arles libre pour l’installation de l’atelier des voitures.

Les ateliers d’Arles s’orienteront progressivement vers la construction et la réparation des matériels moteurs : locomotives, tendeurs et essieux (nouvelles forges et nombreuses machines installées dans les années 1870).

A la fin du siècle le site présentera la physionomie qu’il conservera jusqu’en 1953.

Cependant, les ateliers profiteront des progrès du siècle (électricité, air comprimé, acétylène,…), souffriront de la crise économique des années 1930, connaîtront les mouvements sociaux du Front Populaire.

A cette époque sera menée une ultime vague de modernisation.

Cependant, à partir des années 1950, l’activité décroît dans des ateliers vétustes et technologiquement inadaptés.

Jugée excédentaire dans le dispositif ferroviaire moderne, l’entreprise ferme ses portes en 1984.

Localisation

Les bâtiments industriels des ateliers se répartissent sur la majeure partie du site, de part et d'autre de la voie ferrée.

Descriptif
Le site était principalement constitué de vastes bâtiments à usage industriels présentant de très grands volumes : ateliers, dépôts, magasins, rotondes de manœuvre des locomotives,…

Cependant

Intérieur de l'atelier de chaudronnerie

l’infrastructure a évolué, des objectifs polyvalents initiaux à la spécialisation progressive des ateliers.

Aujourd’hui, une partie d’entre elle a disparue. Ainsi, l’immense rotonde, qui accueillit les six cents convives de l’inauguration officielle de 1848, ou encore la haute cheminée visible sur des travaux de Van Gogh.

Le portail monumental s’impose toujours sur l’avenue Victor-Hugo. Au-delà, les bâtiments qui subsistent ont été vidés de leurs matériels et machines et demeurent, pour certains, de façon lacunaire.

D’autres, cependant, ont conservé une structure suffisamment saine pour se prêter à réhabilitation. C’est le cas notamment, dans la partie ouest, de la vaste chaudronnerie, ou de l’atelier de mécanique qui développe toujours sa belle façade au soubassement et corniche en pierre de taille.

A noter enfin un certain nombre de bâtiments à vocation sociale, ainsi que, à l’est, le remarquable atelier des roues.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visibles de l'extérieur.
Document