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Aqueducs romains

Ier-IVe siècles
Présentation
Malgré la proximité du Rhône, ce sont principalement les Alpilles qui servirent de château d’eau à l’Arles antique.

Dès les débuts de la colonie un réseau hydrologique complexe épousa savamment les courbes de niveaux de ce massif calcaire, ainsi que celles du plateau de Crau, sur plusieurs dizaines de kilomètres.

A la fonction urbaine initiale du système s’ajouta un usage industriel, avec l’alimentation d’une meunerie, ainsi que l’irrigation.

C’est sur la commune de Fontvieille, partie intégrante du territoire arlésien jusqu’à la Révolution, que l’on peut en voir les vestiges les plus spectaculaires : l’aqueduc de Barbegal.
Histoire
La colonie d’Arles était alimentée dès l’époque augustéenne par plusieurs sources situées dans la chaîne des Alpilles, au nord-est de la ville.

Cependant, la chronologie des divers ouvrages et installations ne demeure que partiellement connue et leurs vestiges, pour la plupart, bien lacunaires.

La meunerie fut construite au début du IIe siècle et semble avoir fonctionné jusqu’à la fin du IIIe siècle.

L’ouvrage du vallon des Arcs dit aqueduc de Barbegal aurait continué de fonctionner au delà.

Les vestiges, visibles aujourd’hui, proviendraient d’une reconstruction, plus tardive, probablement de l’époque constantinienne, au début du IVe siècle
Localisation
Le massif des Alpilles est situé au nord-est d'Arles. L'aqueduc de Barbegal est visible entre Fontvieille et Arles, à proximité de la D33.
Descriptif
Deux aqueducs principaux amenaient l’eau des Alpilles à la ville antique.

Le premier dit d’Eygalières contournait le massif par l’ouest depuis son versant nord, sur environ cinquante kilomètres.

Le second, dit de Caparon, captait l’eau principalement au rocher d’Entreconque, sur le piémont sud du massif, au nord-est de Maussane. C’est celui-ci qui alimentera la meunerie

Au sud de Fontvieille, les deux tracés convergeaient en un bassin, avant de franchir le vallon des Arcs sur un pont de 325 mètres de long.

Ce dernier, après un coude vers l’ouest, traversait les marais de la vallée des Baux par un autre pont.

L’eau poursuivait son cours sur le plateau de la Crau avant de franchir par un autre ouvrage la dépression la séparant du rocher de l’Hauture. L’aqueduc est encore visible à son arrivée sous la porte d’Auguste.

De ces deux tracés, en partie souterrain, en partie en élévation, demeurent quelques vestiges.

Dans le premier cas, on peut observer des blocs de grand appareil, évidés dans leur milieu en forme de U continu ou bien des tranchées taillées dans le rocher.

La couverture en était assurée par des dalles ou par une voûte.

Dans le second cas, étaient construits des ouvrages d’art dont le mieux conservé est l’aqueduc de Barbegal.

Construit selon une technique employant des arases de briques et un mortier de tuileau, il a conservé plusieurs piles et arches.
Restauration
Evenement
Visite
Hormis l'aqueduc de Barbegal, la lecture des vestiges existant dans les Alpilles requiert un regard averti. Au niveau de Pont-de-Crau, ils sont occultés par les ouvrages construits ultérieurement pour le canal de Craponne. L'aqueduc redevient clairement visible au pied des remparts, boulevard Emile-combes.
Document