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Trinquetaille

Présentation

Le quai de Trinquetaille

Le quartier de Trinquetaille est situé sur la rive droite du grand Rhône, à proprement parler en « tête de Camargue ».

Il est d’une occupation très ancienne et connut un développement particulier dans l’Antiquité en raison de ses activités portuaires. Son nom apparaît dans de nombreux textes anciens, d’autant plus que les consuls d’Arles étaient seigneurs de Trinquetaille.

Plus récemment, le quartier s’est largement développé entre les deux bras du fleuve, affirmant surtout une vocation résidentielle. Il comptait, en 2006, 6 132 habitants.

Il offre une vue particulièrement intéressante sur la vieille ville.

Histoire
L’occupation du quartier est antérieure à la cité romaine. De maigres vestiges archéologiques en témoignent, mais c’est surtout l’histoire qui en apporte la meilleure preuve. Ce sont en effet

Le pont de bateaux vers
Trinquetaille en 1786

les chantiers navals du lieu qui fournirent douze navires à César, lui assurant la victoire sur Pompée.

A partir de la fin du Ier siècle, accompagnant la prospérité économique de la ville, Trinquetaille se développe de façon remarquable. Un riche habitat résidentiel (de nombreuses mosaïques en proviennent) remplace les constructions modestes et se double d’une zone artisanale et commerciale. Un pont permanent de bateaux relie le quartier à la trame urbaine de la rive gauche.

Un importante nécropole se développe au lieu-dit la Pointe et dans le quartier Saint-Genest. De nombreux sarcophages y ont été retrouvés.

Comme les autres extensions périphériques de la cité, Trinquetaille souffrira des incendies et destructions qui interviennent vers 250-270, avant de participer, au IVe siècle, à la dernière période de splendeur de la ville romaine, grand port fluvial et maritime.

Après le repli défensif du haut Moyen Âge, le bourg, inféodé aux comtes des Baux, reprend de l’ampleur autour de sa paroisse Saint-Pierre et de plusieurs couvents. Il ne retrouvera cependant jamais son faste antique, la ville perdant progressivement son importance fluviale.

En 1682, les Capucins y construisirent leur couvent. Leur église devint l’église paroissiale Saint-Pierre en 1778. A la fin de ce même siècle est implantée une verrerie à l’existence éphémère.

Le pont de bateaux n’est remplacé par un ouvrage bâti qu’en 1875. Il sera détruit, comme le «pont aux lions » (voie ferrée de Lunel, 1865), lors des bombardements de 1944. En 1970, le pont de la voie expresse vient doubler l’unique lien entre les deux rives de la ville.

Localisation

Le quartier de Trinquetaille se situe entre les deux bras du Rhône, en bordure du grand axe est-ouest qui mène de Marseille à Nîmes et Montpellier. Depuis le centre ville d’Arles, on le rejoint par le pont qui porte son nom, dans le prolongement de la rue Gambetta.

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