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Cité épiscopale

Présentation
La communauté chrétienne d’Arles édifie, peut-être dès le IVe siècle, un premier groupe épiscopal à l’angle sud-est du quartier

Dessin de la cité épiscopale
aujourd'hui

de l’Hauture. Cette cathédrale est transférée au Moyen Âge à proximité de l'ancien forum, sous le vocable de Saint-Étienne.

Au XIIe siècle, l'ensemble est reconstruit et comprend la primatiale Saint-Trophime, l’archevêché, ainsi que les bâtiments canoniaux, nécessaires à la vie communautaire des chanoines. Ceux-ci sont organisés autour d’un cloître dont la construction ne se terminera qu’au XIVe siècle.

Les sculptures du portail roman et celles des deux galeries romanes du cloître, d’une exceptionnelle qualité, comptent parmi les fleurons de l’art roman provençal.

Au XVIIe siècle le palais épiscopal est reconstruit, des modifications sont apportées à l’église et aux bâtiments des chanoines.

Enfin, au XVIIIe siècle, on édifie la grande façade classique que l‘on peut admirer depuis la place de la République.

Cet ensemble au passé prestigieux demeure d’un intérêt de tout premier ordre, en matière d’histoire et d’architecture de l'Église d'Arles.

Histoire
La communauté chrétienne d’Arles est l’une des plus anciennes de Gaule avec un évêque attesté dès 254. Par ailleurs, à la faveur des invasions successives et de la disparition progressive de

Dessin d'un copiste

la Gaule romaine, elle jouera un rôle de tout premier plan, notamment sous l’épiscopat de saint Césaire (502-542).

La première cathédrale du IVe siècle établie dans l’angle sud-est de l’enceinte est abandonnée au profit d’un nouvel édifice, au cœur de la cité, placé sous le vocable d’Etienne jusqu’au XIIe siècle ou elle recevra le nom de Saint-Trophime. C’est de cette époque, pendant laquelle la ville connaît un essor sans précédent, que date le groupe épiscopal, et son cloître édifié en réponse à la réforme grégorienne qui incite les chanoines à une vie communautaire.

Pouvoirs civils et pouvoir religieux collaboreront ou s’affronteront au gré des alliances et des circonstances politiques. L’Eglise d’Arles brillera d’un nouvel éclat impulsé par le concile de Trente et l’archevêque arlésien Gaspard du Laurens (1603-1630).

Deux autres archevêques marquent l’histoire de la ville ; Monseigneur de Grignan lance au XVIIe siècle de grands travaux dans la cathédrale. Monseigneur Du Lau, dernier archevêque d’Arles est tué en 1792 à Paris lors des massacres de septembre. Lors du concordat de 1801, la ville perd son archevêché au profit d’Aix.

Localisation

La cité épiscopale Saint-Trophime se déploie sur le flanc de la colline de l’Hauture, entre le théâtre antique et l’actuelle place de la République.

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